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Le Pays cathare ou Languedoc (Ariège, Aude, Haute-Garonne, Tarn)...

Venez y découvrir
les lieux méconnus...

...qui vous parlent de l'histoire, du patrimoine, des légendes du sud de la France.

Un monde si proche et si lointain de châteaux, de villages perchés, de pics et de forêts profondes s'ouvre désormais à vous.



"Les êtres et les choses sont créés et mis au monde non pour la production mais pour la beauté"
Joseph Delteil

 

"Ne soyez pas des régionalistes. Mais soyez de votre région."

Joë Bousquet 

 

"Celui qui n'a pas de passion, il ne lui sert à rien d'avoir de la science."

Miguel de Unamuno

27 juin 2008 5 27 /06 /juin /2008 10:15

 

 

Puisque mon blog se fonde sur des lieux, il faut bien que je finisse un jour ou l’autre par définir quel est l’espacs ou les espaces dont je parle. J’ai jusqu’à ce jour procrastiné et retardé ce moment fatidique… Mais je me suis enfin décidé. Alors, vogue la galère… et que les occitanistes soient indulgents avec moi !

 

I. Pays cathare : qu’es aco ?


Roquefort, château cathare méconnu mais authentique-Les Cammazes-Tarn.
 

« Pays cathare » : un terme à problèmes.

 

Commençons… par le plus difficile et le plus glissant. J’ai pesé le pour et le contre avant d’utiliser le terme de Pays Cathare dans le titre de mon blog. Je sais qu’il horripile plusieurs catégories de personnes :

-des historiens (l’épisode cathare n’a duré que peu de temps, du XII au XIVe siècles, pas de quoi donner son nom à un pays).

-des occitanistes (qui préfèrent définir une zone linguistique, Occitanie ou Pays d'Oc).

-même des catholiques (le panneau de l’autoroute A61 indiquant « vous êtes en pays cathare a même été maquillé un temps par un anonyme en « vous êtes en pays catho »….). Feu l’abbé Chautard, figure bien connue de la région, avec sa verve légendaire, avait tonné lors d’une de ses homélies : « non pas pays cathare, mais pays catholique où ont vécu des cathares". Partant de là, on pourrait parler de pays arianiste, vaudois, protestant tout aussi bien, plutôt que de Pays cathare...

 

Mais ma prétention ici n’est pas de réformer un terme qui s’est largement imposé dans l’usage, et que moi, qui ne suis pas si vieux, ai toujours connu, et qui a bercé ma propre découverte de cette terre, sans que pour autant je m’imagine qu'il y avait un cathare derrière chaque pierre…

 

Voilà quelle est ma philosophie sur ce point : il y a des concepts historiographiques bien cohérents définis par les spécialistes, et le « Pays cathare » n’en fait sans doute pas partie, bien évidemment. Mais il y a d’autres termes qui se sont imposé dans l’usage courant pour désigner une zone géographique plus ou moins floue, et qui aident le grand public à concevoir une entité géographique aux limites indécises : le « pays cathare » est de ceux-là.

 

Problèmes de définition du Pays cathare.

 

Bien, après ces laborieuses explications, je vais donner ma propre définition du pays cathare, valable pour ce blog, et lui seulement! Puisque c'est une notion flottante, je peux lui donner un certain contenu, en rapport avec l'histoire.

 

D’abord, quelle est l’origine de cette expression "pays cathare" ? Elle fut lancée par les services touristiques du conseil général de l’Aude à la fin des années 1980. Elle servait alors à désigner toutes les régions où se trouvaient des lieux dont les historiens supposaient qu’ils avaient été fréquentés par des cathares : cela allait de la Montagne noire (Saissac) aux Corbières (Peyrepertuse, etc.)

 Croix de Donneville-Hte Garonne.

Mais il est évident que les cathares ne se sont pas arrêtés à la frontière de l’Aude, département qui n’existait point avant 1789, faut-il le rappeler… Le comté de Foix (Foix, Montségur, Montaillou) le Lauragais du côté de la Haute-Garonne (Avignonnet), certaines parties du Tarn (Hautpoul, Les Cammazes), et le comté de Toulouse (Toulouse, etc) et même une partie des Pyrénées-orientales méritent tout autant, dans l’absolu, l’appellation de Pays cathare, dans la mesure où des cathares y ont vécu, prêché, etc. Mon pays cathare à moi intègrerait ces régions. Qu'il garde ses limites imprécises. Et son poids d'évocation.


"Mon" Pays cathare

Chacun de nous peut donc avoir son Pays Cathare, selon sa connaissance de cette époque troublée, les sites qu'il a visités, ses propres goûts personnels, etc. La carte du Pays cathare d'Abellion, cela pourrait-être celle-là: elle engloberait le sud du Tarn, une partie de la Haute-Garonne, l'Ariège, l'Aude et l'Hérault.


A vous de faire la vôtre, à partir de votre propre expérience !  


II. Occitanie, Languedoc, Pays d’Oc.

 

Pour ces 3 termes, la définition est (en apparence) plus simple et cohérente. Ce sont les régions où l’on parle l’occitan, ou du moins, une de ses variétés, dans la mesure où il n’y a pas eu d’unification linguistique comparable à celle qui s’est produite en « Francimanie » (nord de la France).

 

Néanmoins, il y a des nuances certaines entre Pays d’oc, Occitanie, Languedoc, qui ne sont pas des termes équivalents.

 

Occitanie.

 

1. Genèse du terme.

Le terme d’Occitania aurait été employé la première fois au XIIIe siècle par les envahisseurs du Nord de la Loire (et oui… on peut prendre des euphémismes pour le dire, mais c’est ainsi que cela s’est passé à l’époque, même si de l’eau a passé sous les ponts depuis). Ils désignaient ainsi dans leur latin administratif les nouvelles terres conquises. Le terme est attesté à la même époque dans les documents pontificaux. Avant cette date, il existait une poussière d’entités féodales qui parlaient déjà une langue identique.

 

C’est là que l’on retrouve le pays cathare. En effet, si Occitanie est bien un terme donné par les vainqueurs venus du Nord, ce terme désigne à l’origine les terres qui ont été conquises lors de la croisade contre l’hérésie cathare. Donc, le « pays cathare » historique peut apparaître le fondement historique lointain de la notion Occitanie. Cela concernerait une zone qui comprendrait l’Albigeois, les Corbières, le Toulousain et le Comté de Foix, en quelque sorte toutes les terres conquises par Simon de Montfort et ses acolytes.


2. acceptions actuelles.

Par opposition avec cette définition restreinte et historique de l'Occitanie, on parle généralement aujourd'hui, sous ce nom, de l'ensemble des territoires où l'on parle l'Occitan. Ce serait donc un synonyme de Pays d'oc (voir ci-dessous pour ce terme).
 

Le terme Occitanie revêt des colorations politiques très marquées, que nous n’avons pas à analyser ici… Vous pouvez vous faire une opinion en allant sur les blogs des mouvements régionalistes, dont l’éventail va de l’extrême gauche à la droite.

 

Le Roc de Peyremaux

Languedoc.

 

Le terme est là aussi difficile à définir. Les auteurs de l’Histoire du Languedoc (Privat) donnent une définition commode, lorsqu’ils disent que se sentent appartenir au Languedoc, par leur mémoire historique, les habitants de 8 de nos départements, soit : Haute-Garonne, Tarn, Aude, Ardèche, Hérault, Lozère, Ariège, Haute-Loire. Le tout correspondant peu ou prou à la généralité de Languedoc qui existait sous l’Ancien Régime. René Nelli, dans son Histoire secrète du Languedoc, donne au contraire une carte qui exclut l'Ariège (ci-dessous). Pourquoi ? C'est aux Ariégeois de nous le dire.

 

Languedoc n'est donc pas synonyme d'Occitanie, mais représente une partie seulement de l'Occitanie.

Je trouve que cette définition a sa cohérence, même si personnellement j’aurais aimer y voit être intégrées les Hautes-Pyrénées. Mais il est vrai qu’elles sont plutôt du côté Aquitain, et hors du Languedoc historique. Et on ne peut non plus, bien que je le regrette, intégrer les Pyrénées Orientales qui forment la Catalogne, avec sa langue à part, que Louis XIV a récupéré lors du traité des Pyrénées (1659). Là, il s’agit plutôt du Roussillon. Le Rouergue (Aveyron) marque aussi un univers différent et distinct du Languedoc proprement dit.

 



Pays d’Oc.

 

La notion de Pays d’Oc ou de Pays de langue d’oc est beaucoup plus large que celle de Languedoc, malgré une proximité trompeuse dans les termes. Pour beaucoup, Pays d'Oc et Occitanie sont la même chose. Le Languedoc est une ancienne entité politique, tandis que les Pays d’Oc regroupement toutes les provinces qui parlent Occitan. Ce qui fait un grande partie du Sud de la France.

Cartes des territoires parlant occitan, d'après Wikipédia.

Le Pays d’oc peut ainsi englober certaines parties de l’Espagne (Vall d’Aran) ou de l’Italie (Piémont) où on parle occitan, et ainsi faire fi des frontières politiques. Imagine there’s no country. on croirait entendre John Lennon.

 

Un symbole : la croix occitane.

 Croix dite "occitane" primitive. René Nelli, Musée du Catharisme.

Le symbole de l’Occitanie est pour beaucoup la croix Occitane. Celle-ci figurait sur les armoiries des Comtes de Toulouse (sceau de Raymond VI, 1211), mais semble avoir été très répandue au Moyen-âge dans tout le Languedoc sur des pierres tombales (les fameuses "stèles discoïdales"), etc. C’est une croix bouletée (avec 12 boules sur ses extrémités, soit 3 boules sur chacun des branches de la croix). Au début ce n’était évidemment pas un symbole nationaliste, plutôt religieux et héraldique, mais elle est utilisée aujourd’hui par les associations occitanistes pour promouvoir la culture locale.

 


III. autres entités géographiques présentées dans ce blog.

 

Lauragais.

 

Le Lauragais est un ancien pays inclus dans le Languedoc. Il est inclus entre Toulouse et Carcassonne, à cheval sur les départements de la Haute-Garonne et de l’Aude. Ses principales villes sont Avignonnet, Villefranche, Castelnaudary, Fanjeaux, Bram. Il se définit par divers critères, géographiques (plaines), économiques (région à dominante agricole), historiques. Le nom Lauragais vient du nom du village de Laurac, ancienne capitale de cette contrée.

 Village de Saint-Rome, Haute-Garonne, Lauragais.

Montagne noire.

 

C’est un massif montagneux situé en plein milieu du Languedoc.

Pour les géologues, la Montagne noire est un massif primaire, comme le massif central, et s’étend sur 70 kilomètres. Elle fait en quelque sorte partie du massif central, mais est séparé de lui par le Sidobre, les monts de Lacaune.


Pour le visiteur, c’est un ensemble de pays magique : une face nord avec ses forêts de sapins et de feuillus, mystérieuses, et ses villages magiques (les Cammazes, Arfons) ; une face sud plus méditerrannéenne, avec les beaux villages et Eglises du Cabardès.


 

Pays de Cocagne.

 

Ce terme désigne à l’origine une espèce d’utopie médiévale, leiu à les alouettes tombent toutes rôties dans els assiettes et où il n’y a pas besoin de travailler pour vivre. Le mythe a été immortalisé par les Carmina Burana (chants de Goliards du XIIe, adaptation musicale d’Orff début XXe) et par un tableau de Pierre Breughel l’ancien.

 

Mais le terme de cocagne est peut-être en rapport avec Le Languedoc (principalement le Sud du Tarn et le Lauragais). Autrefois, on y cultivait une plante tinctoriale, le pastel, dont la belle teinte bleur assura la prospérité de la région, ce qui en fit effectivement un véritable « pays de Cocagne » avant l’arrivée de l’Indigo au XVIIIe siècle.

 

C’est pourquoi certains historiens ont dit que la notion de « Pays de Cocagne » pouvait être applicable à cette partie du Languedoc, au premier lieu desquels Patrice-G. Rufino, journaliste, historien et fondateur du musée du Pastel au château de Magrin. Le terme est joli, et je l’aime bien.


Ce Pays de cocagne est plutôt une abstration historique qu'autre chose, et correpond aux zones de production historiques du pastel (le Toulousain, l'Albigeois).
 

Septimanie.


La Septimanie
est un terme historique qui désignait sept villes possédées par les Wisigoths. Dernièrement, le truculent Georges Frèche a proposé de remplacer le nom de Languedoc-Roussillon par celui de Septimanie, en essuyant un tollé général qui me paraît justifié. Comment les gens auraient-ils pu se reconnaître dans un terme oublié depuis les Wisigoths ?

 

Voilà !

 

Et bien, maintenant, j’espère que c’est plus clair. Ou bien peut-être mes explication vous ont rendu encore plus confus... Vous ne m’en voudrez pas si je parle dans mes articles tantôt du Pays cathare, tantôt d’Occitanie, tantôt de Languedoc ou de Pays d’Oc. Ces distinctions peuvent parfois sembler byzantines, mais elles ont leur cohérence et leur logique propre. Je ne les emploie pas au hasard. Comme le disait un ancien pyrénéen assez philosophe : Toutes les choses qui ont un nom existent, mais il ne faut pas le dire !

 

Occitania forever !


Ce blog voudrait donner l’image d’une Occitanie ouverte sur le monde, loin de la crispation identitaire ou de l’ambition politique… montrer que l’Occitanie est avant tout une culture, un  way of life, mode de vivre façonné par une longue histoire, et qui est une chance en cette ère de mondialisation et d’uniformisation.

 

Liens.

 

Site officiel "Aude, pays cathare"
Définition des pays d’oc sur le site de la Talvera.

La croix Occitane.

Définition du Lauragais par Jean Odol, professeur d’histoire, auteur d’ouvrages sur le Lauragais.

Le Pays de Cocagne.

Château de Magrin et le Pastel
Page sur la Montagne noire.

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12 mai 2008 1 12 /05 /mai /2008 16:01

 




 Les noms de lieux nous renseignent sur les événements, la société, les croyances du passé… Alors plongeons-nous dans le monde méconnu et mystérieux à la fois des noms de lieux. Nous allons décrypter le sens de quelques-uns d’entre eux.

 

I. Les origines : racines pré-indo-européennes.

 

On sait que le languedocien, comme toutes les langues romanes (français, italien, espagnol, roumain, etc.) est issu en grande partie du latin. Il n’en reste pas moins que certains noms de lieux remontent à un époque pré-romaine, voir pré-indo-européenne, celle des peuples du néolithique qui habitaient nos régions avant l’arrivée des Celtes.

 

Voici quelques racines pré-indo-européennes :

-kar, ker, gar, qui signifie pierre : Quertigneux (l’un des châteaux de Lastours), Quérigut (Aude), peut-être même Carcassonne… Avec la base occitane corb (courbe), a donné plus tard Quercorb (région de Puivert, dans l’Aude), la « pierre courbe ».

 

-Kuk, suc, tuc « tête, mont arrondi », a donné le Montcuq cher à Desproges, et d’autres noms de lieux drolatiques comme Cocumont (comme quoi, en étymologie, il ne faut pas se fier aux apparences…). Les noms de lieux en « Truc » sont également issus de la même racine (encore un  piège !)

 

-Pal ou bal (rocher escarpé ou grotte) a donné Balma (31), la Baume, etc.

 

 II. l’époque Gauloise.

 

Certains noms de lieux proviennent de noms de tribus :

La rivière Arcomes près de Nîmes se rapporte aux Volsques Arécomiques.

Le nom de Cahors à la tribu des Cadurques.

Le nom du Gévaudan de celle des Gabali.

 

D’autres formations gauloises sont liés à des particularités du paysage :

-briva « pont », a donné Brives.

-dun : « hauteur fortifiée », qui a donné Dun, Verdun, Durban

-ledo  « court d’eau », a donné le Lez.

-leuc « brillant » a donné Leuc (Aude), le Lauquet.

 

La déesse mère gauloise, Matrona, a donné Martres et Mayrone. Lugdunum des Covènes, aujourd’hui Saint-Bertrand de Comminges, signifiait « colline du Dieu Lug ».

 

 

III. Les Grecs.

 

Il ne faut pas oublier qu’avant les Romains, les Grecs avaient établi des colonies sur la côte :

 

Ainsi Agde, ville de fondation grecque, vient d’Agatè Tychè, « bonne chance ».

 

Le nom de Pyrénées viendrait de pur, « le feu », en raison peut-être d’un port Purenè attesté chez Hérodote, ou de la belle Pyrène, fille du roi Bébryx, qui fut aimée et abandonnée par Hercule. Selon la légende, Hercule brûla le corps de Pyrène, tuée par les fauves, sur un bûcher funéraire, après quoi e feu s’étendit à la chaîne tout entière, d’où le nom de « Montagnes du feu ».

 

IV. Epoque romaine :

 

-Noms liés à des villae:

A l’époque Romaine, les Empereurs ont l’habitude de donner aux vétérans de leurs légions des territoires agricoles dans les régions conquises. Ces territoires se groupent autour de la maison du maître et forment les villae (villa au singulier). Ces exploitations agricoles prennent généralement le nom de famille (gentilice) de leur maître, auquel on ajoutait le suffixe « -acum » (du gaulois « -acos »), qui signifie « domaine de, propriété de ».

 

 



Par exemple : Saissac (Aude) vient de Saciacum, lui-même formé de Sacius (nom de famille romain, gentilice) et du suffixe -acum.

 

De telles formations datent d’une période comprise entre les IIe et IVe siècles.  

 

Voici un certain nimbre de noms de lieux avec le gentilice qui a servi à les former avec le suffixe acum :

Balsac (12), sur Bellicius.

Brassac (81), de Biracius.

Cagnac (31) sur Cannius.

Cahuzac, sur Cabutius.

Cuxac (11), sur Coccius.

Figeac (12) sur Fidius.

Gaillac (81) sur Gallius.

Laurac (11), qui a donné Lauragais, sur Laurus.

Moissac (82) sur Mussius.

Quézac (12) sur Cassius.

Raissac (divers) sur Riccius.

Séverac (12) sur Severus.

 

Même chose pour les noms en –an (Aude-Biterrois-Hérault) issus du suffixe –anum qui avait la même signification qu’-acum :

Cucugnan, célèbre pour son curé, vient ainsi de Cuculnius (plus –anum)

Fabrezan, de Fabericius.

Quillan, de Quelius.

Perpignan, de Perpenius.  

Parfois le suffixe –anum se trasnforme en a simple : Barbaira, de Barbarius, Espéraza de Exuperatius.

 

-noms liés à des divinités :

Fanjeaux, village célèbre pour son couvent dominicain, était un centre religieux dès l’ntiquité, puisqu’il provient de Fanum Jovis, « temple de Jupiter ».

 

-noms de villes romaines anciennes :

Nîmes de Nemausus.

Béziers de Betterae. On a retrouvé des amphores d’époque romaine portant l’inscription Amineum beterrense vetus, vin vieux de Béziers ! Sûr qu’ils aimaient le vin alors !

Narbonne de Narbo.

Roussillon de Ruscino (ancien nom latin de Perpignan).

 

Bref…

A bientôt pour la suite (époque médiévale) !   

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