La manuscrit Voynich ? Dépassé.
Le Da Vinci Claude ? Ringard.
Un nouveau manuscrit dévoile des secrets historiques inavouables...
C'est le Codex Alexandrae
* * *
Introduction
En 2008, Jean d'Essentomeur, professeur honoraire d'histoire ancienne à l'Université du Temps Libre, a fait une découverte sensationnelle entre deux pages d'un
Philogelos byzantin (collection particulière Darry Cowl).
Il s'agit d'un manuscrit très ancien du Codex Alexandrae...
Jean D'Essentomeur, avant son
accident.
Faut-il le rappeler ? Ce texte rarissime a été écrit au Ve siècle par Stephanus Vallesius, et adapté à l'usage des classes de cours préparatoire par
Niklaus Gallisch, occultiste bavarois (1570-1640).
Le Codex Alexandrae avait déjà été reproduit de manière partielle dans plusieurs ouvrages de référence:
les Collectanea coyonorum de Déranger Nauzières (1884), l'Enigme ça craint (2001) de Daniel de Sédation et Gérard
Douceâtre, le Da Niela Lumbroso Code de Ban Lebrun (2003).
Désormais, nous disposons enfin du texte complet, grâce à la découverte majeure de M. d'Essentomeur.
Malheureusement, ce remarquable chercheur a disparu dans un mystérieux accident après sa découverte, écrasé par la chute d'un piano à queue.
Nous vous donnons ici ce texte maudit, au péril de notre propre vie.
Jean d'Essentomeur, après son accident
La phrase secrète
On dit que, correctement interprété, ce texte permettrait de trouver une phase secrète qui EBRANLERAIT LES FONDEMENTS DE LA CIVILISATION OCCIDENTALE !
Alors, oserez-vous résoudre l'énigme du Codex
Alexandrae?
* * *
Codex
Alexandrae
(texte intégral)
Les historiens racontent que jadis le roi Alexandre conquit l'Egypte. Là, il fonda une ville qui porta son nom. Il régna heureux sur ce pays béni des dieux. La ville prospéra et devint
une capitale lumineuse, son phare éclairant loin les eaux nocturnes de la méditerrannée...
Pendant ce temps, le philosophe cyrénaïque Odobekos vivait dans cette même ville. Il passait son temps en beuveries et orgies, cuvant son vin dans le giron des filles de joie,
apostrophant les passants vêtu d'une tunique en charpie, parfois dégoulinante de vomissures. Il était tellement répugnant que tout le monde l'appelait : Delfax, c'est-à-dire, le Cochon.
Alexandre atteint d'eczéma
(d'après un original de Praxitèle)
Un jour, Alexandre reçut la visite de Belkis, venue du pays de Saba. Peu après arrivèrent Sémiramis, la Babylonienne et Jocaste, l'Hellène. Alexandre fit accueillir
princièrement ses invitées. Mais chacune des trois dames était venue pour séduire le vaillant conquérant. Elles furent terriblement dépitées de la présence de rivales. C'est
pourquoi, rapidement, la situation devint intenable. Tous les bons mots d'Alexandre tombaient dans un silence consterné, toutes les jongleries des bouffons sarmates ou nubiens
étaient impuissantes à ramener la moindre ombre de gaieté au sein du palais.
L'ambiance devenait vraiment pesante.
Elle le fut encore davantage lorsqu'arriva, précédée par une caravane d'éléphants, la belle Maya, venue d'Inde. Immédiatement après, on annonça Hippolytè, venue du pays des Amazones. Et
encore un peu plus tard, Jézabel, de Palestine.
Trois prétendantes, c'était déjà beaucoup, mais six... Le palais ne retentit plus que du bruit des altercations entre serviteurs et des disputes entre maîtresses. Des mots, on en vint
aux mains. Jocaste eut peine à éviter le poignard d'un esclave de Sémiramis, tandis qu'Hippolytè manqua de succomber à un vin empoisonné par Belkis...
Alexandre, d'abord flatté par cette compétition féminine dont il était l'enjeu, finit par se lasser. (On dit d'ailleurs qu'il préférait les garçons). Il fallait faire quelque chose
pour détendre l'atmosphère. Vainqueur de tant de batailles, le conquérant se trouvait désemparé. Il exposa son problème à Aristote, qui lui envoya un fax en réponse. Alexandre
jubila : Eurêka, son maître avait trouvé une solution !
Le phare d'Alexandrie, reconstitution probable
(design : Philippe Starck
Crédits photos : musée de la Narine)
Il fit venir les six belles, et leur annonça que, pour se distraire, ils allaient tous les sept se déguiser en simples habitants d'Alexandrie, et arpenter incognito les rues de la ville.
Sitôt dit, sitôt fait...
Au début, la promenade fut tendue. Jocaste envoya Jézabel dans un lupanar, en lui faisant croire qu'il s'agissait d'un marchand d'onguents réputé. D'un croc-en-jambe traître, Maya tenta de
précipiter Belkis dans les eaux noires du port. Alexandre eut peine à empêcher l'expédition de dégénérer en bataille rangée.
Soudain, Odobékos surgit au tournant d'une rue, le pas mal assuré. Il trébucha, et dans sa chute, se rattrapa au manteau d'Alexandre, qui se fendit en deux, laissant voir le corps nu du
conquérant. Odobékos atterrit dans le ruisseau avec le vêtement du Macédonien, laissant échapper une profonde éructation. Elle fut suivie d'un jet de vomi, qui acheva de salir
irrémidablement le manteau du souverain.
Erich Van Ostral, Odobekos pris de boisson (1643)
(collection particulière G. W. Bush
Crédits photographiques : Musée du Bretzel)
Alors, l'impossible arriva. Belkis, Sémiramis, Jocaste, Maya, Hippolytè, Jézabel se mirent toutes à rire, ensemble et de bon coeur. Elles rirent tellement qu'elles oublièrent le fat
Alexandre, leur rivalité, et devinrent d'inséparables amies.
Elles se mirent à écrire une ballade commémorant l'accident, qu'elles entonnent encore aujourd'hui.
On dit que les gardiens du phare en rirent tellement qu'ils laissèrent s'éteindre partiellement la flamme du fanal. Dans le noir, l'embarcation d'Ion, le Pontife, qui croisait
au large du port, s'échoua sur un écueil. Un admirable personnage, ce pontife, que j'admirais tellement dans mes vertes années...
Quant à Alexandre, il se fâcha tout rouge, et repartit conquérir la moitié du monde connu !
Il faut dire qu'il était un peu soupe-au-lait.
* * *
Voilà, fin du Codex Alexandrae...
Ce texte a l'air d'une blague, mais c'est une vraie énigme...
A vous de déduire la phrase secrète à partir du texte !
Faites marcher vos méninges et faites vos propositions (en commentaire).
Evidemment, votre solution doit aussi expliquer un minimum le décryptage...
Le premier à trouver la phrase en entier
et à expliquer un maximum d'énigmes gagnera un petit cadeau (une photo)...
Agathè Tukhè ! (Good Luck)
; -)
PS: si personne ne trouve rapidement,
de nouveaux indices seront publiés.
Tentez votre chance !